samedi 15 septembre 2012

Dans le train





Je suis partie très tôt de cette ville de province ce matin-là.
La cité était encore endormie, si ce n’étaient quelques lumières allumées deci delà, dans les immeubles que mon taxi longeait pour m’emmener à la gare. 







Des lumières qui pointaient ces lèves tôt, qui chaque matin commencent avant tout le monde et effectuent un labeur bien souvent ignoré de tous... nous en connaissons sur BDG.

Une fois installée dans mon compartiment, le train s’est ébranlé et j’ai eu la chance de pouvoir suivre l’arrivée du jour naissant ; avec ce beau temps qui s’annonçait, ce fut fascinant !











Tout a commencé par une faible lueur à l’horizon, annonciatrice de cette nouvelle journée.












Avez-vous remarqué comme l’aube donne à chaque chose une impression de propreté ?
Comme si la nuit avait profité des ténèbres pour laver la nature.
Il ne subsiste du dernier rinçage qu’une rosée qui bientôt s’évaporera avec la fraîcheur du matin.







Petit à petit, j’ai commencé à découvrir dans la campagne ensommeillée quelques points d’eau, petits lacs et étangs nimbés d’un voile de brume.
La lumière du soleil n’était pas encore bien vaillante, et c’est en ombre chinoise que j’ai aperçu des canards qui palmaient tranquillement, ne laissant derrière eux qu’un léger sillage dans l’eau.













J’ai eu la chance d’apercevoir, l’espace de quelques secondes, la silhouette délicate de deux cygnes gracieux, posés au milieu d’un plan d’eau et avançant côte à côte. 











 
C’était comme une photo sépia.
Cet instant fugace m’a laissé comme le goût d’une poésie dont je n’aurais pas le temps d’achever de lire toutes les strophes.

Le soleil a continué inexorablement son ascension, les ombres des maisons et des arbres se sont allongées.









Les fenêtres des habitations se sont éclairées.
La France se lève.

C’est le matin maintenant.
Dans la campagne, les premiers autobus ont commencé à sillonner les petites routes.
La France laborieuse est en chemin.

Ma dernière image : un petit bois, une grande étendue herbeuse, des champs ceinturés de barrières et au beau milieu de l’un d’entre eux, trois chevreuils se régalant d’herbes et de rosée mêlées.
Le train ne les a pas effrayés. 











L’un deux a relevé la tête dans notre direction
... qui sait si nos regards ne se sont pas croisés.

Une belle journée s'annonçait !

J'espère qu'il en sera de même pour vous aujourd'hui.
Allez savoir où le bonheur se niche parfois... 
Des moments si fugaces qu'il ne faut pas les laisser échapper.

11 commentaires:

  1. Sublime..... Merveilleux !!...... Que du bonheur..... De lire ces instants de paix du cœur sur un jour naissant.....

    J'ai eu les mêmes instants de recueillement ..... En montagne lors de randonnées...... Le matin, attendant le lever du soleil qui se cachait derrière des cimes encore dans l'ombre, la rosée gelée et l'air qui pinçait avant l'arrivée de l'astre magnifique... le soleil....pour nous réchauffer... avant de prendre le chemin pour continuer notre chemin..... Instants magiques.....

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  2. Je suis complètement sous le charme!
    C'est comme si on y était!
    Bravo !

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  3. Eh bé, aussi douée pour l'écriture que pour la photographie. Je suis bluffée. Quels talents n'as-tu pas ma chère Dog ? Quel régal. Merci. Encore !!!!

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  4. Tu nous fait rêver...merci Dog !♥

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  5. Bonjour tout le monde,

    Oho oui, cela me rappelle des souvenirs presque parreil,
    Chaque matin..levé à 4h00 et les trains, car j'en avais deux à prendre plus un bus, la majorité des gens
    étaient encore sous la couette, d'un autre côté c'était le calme et je pouvais également admirer ces passages superberbes.
    Des vues sur la nature levant, quand j'arrivais à destination il faisait clair et parfois ensolleilé.
    En hiver le paysage était tout à fait différent, mais d'une beauté car personne n'était encore passé par là.
    D'une couverture blanche et vierge tel était la nature
    d'une vue surprenante, je regrettais déjà de devoir
    quitter ces lieux magiques d'une vraie beauté.
    Bravo ma chère Dog, et comme elles le disent tu es doué
    d'écriture

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  6. Merci à vous !
    Si mes propos ont pu vous rappeler de jolis souvenirs, s’ils vous ont donné quelques instants de plaisir... je suis récompensée !

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  7. Comment ne pas être admiratives devant de si belles photos...accompagnées de si beaux textes...Bravo Dog...
    je vais maintenant pouvoir aller dormir....en emmenant avec moi ces si belles images.....

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  8. J'aime beaucoup ce texte Dog. Je me retrouve dans ce que tu écris. J'ajouterais que j'aime regarder un ciel étoilé, lumineux. Il signifie non seulement que je suis toute petite, mais également que je peux avoir confiance en lui. Qu'il est plein de promesses que je me dois de trouver. L'aube est un prolongement de ses promesses...

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  9. Dog, tu as des talents d'écrivaine, de poète, c'est très très joli la poésie à IG bas! BRAVO

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