Voici une recette de Tina.
J’ai trouvé cette recette sur un site du Québec dont j’ai oublié le nom, et l’ai faite à mon idée. C'est épatant car les pro-biotiques vivantes font tout le travail! Et ce qui est génial c’est que ce sont eux qui sont responsables de la saveur fromagère caractéristique de ce pâté de noix de cajou. Le processus est le même que lorsqu’on fait du yaourt: on ajoute des « bonnes bactéries » et on laisse incuber, les temps qu’elles se multiplient et transforment la purée de cajous en un fromage à la saveur légèrement acidulée. J’utilise des pro- biotiques « Lactibiane » en sachets (pharmacie) que j’ai toujours dans le frigo pour soigner mon appareil digestif, mais vous pouvez utiliser celles en capsules qui se vendent dans les magasins Biocoop ou autres.
La version au poivre est ma favorite, mais il ne faut pas hésiter à changer les herbes et épices selon nos goûts. La ciboulette assaisonne à merveille ce fromage, on pourrait choisir de lui ajouter des graines de carvi et un peu de paprika, un délice. On peut aussi quand il est encore mi frais, l’assaisonner d’un peu de sel et d’un filet de jus de citron pour obtenir un fromage à la saveur plus neutre qui se sert comme un fromage blanc à la crème nature.
Pour 3 petits fromages
270g de noix de cajou crues non salées
12,5 cl environ d’eau
4 capsules de pro biotiques (pour moi 2 sachets de Lactibiane)
1CC de sel de mer gris ( je sale peu pour mon mari, mais vous pouvez en mettre un peu plus, goûtez pour rectifier)
Poivre noir fraîchement moulu (environ 1/2 CC, mais il faut y aller selon nos goûts et notre tolérance)
2CS de levure alimentaire en paillettes.
1. Mettre les noix de cajou à tremper toute une nuit.
Vous verrez alors à la surface de l’eau des « yeux » qui vous confirment que les noix de cajou sont pleines de bon gras !!
2. Bien égoutter et rincer les noix de cajou et les mettre au robot culinaire ou dans un Thermomix si vous en avez un. Ajouter les 12,5 cl d’eau et les 4 capsules de pro-biotiques que vous aurez préalablement ouvertes, ou 2 sachets de Lactibiane et laisser tourner jusqu’à obtenir une purée parfaitement lisse et homogène.
Ajouter un peu plus d’eau si c’est nécessaire, une cuillerée à la fois.
3. Recouvrir la passoire d’un grand mouchoir piqué à votre chéri, ou de n’importe quel tissu fin, et y verser la purée de cajou. Mettre la passoire sur une assiette creuse pour recueillir l’eau qui risque de s’écouler sur le plan de travail et recouvrir le tout d’un linge propre.
4. Laisser égoutter à température ambiante environ de 24h jusqu’à à 48h pour un fromage plus corsé.
Et …C’est maintenant que les bonnes bactéries croissent, et se multiplient pour transformer notre purée de cajou en un fromage à la saveur légèrement acidulée. S’il fait très chaud, le processus se fera plus rapidement.
5. Au bout de 24 à 48h, la purée de cajous aura épaissi un peu (texture d’un fromage à la crème) et aura pris une odeur légèrement acidulée, mais très agréable.
On la transfère dans un bol et on y ajoute le sel en brassant bien.
6. Pour la présentation, on a deux choix. La méthode simple est d’ajouter les assaisonnements (poivre et levure alimentaire ou d’autres épices si on préfère) directement dans le fromage, de réfrigérer quelques heures (idéalement, on attend au lendemain pour que les saveurs se marient bien) et de servir comme un fromage à tartiner.
L’autre option, c’est de faire des petites tomes avec des petites faisselles Ryans ou autre, qu’on roule dans les assaisonnements. C’est un peu plus délicat parce que le fromage est encore très mou à cette étape. Mais si on réfrigère, il se travaillera beaucoup mieux. On fait 3 petites tomes de fromage qu’on roule dans un mélange d’une part de poivre noir fraîchement moulu pour 2 parts de levure alimentaire en flocons. Évidemment, on peut remplacer le mélange poivre/levure alimentaire par tout autre assaisonnement qu’on préfère.
7. Il ne reste maintenant qu’à réfrigérer. Cette étape est importante, les saveurs vont se mélanger et le fromage va devenir un peu plus ferme, la croûte sera plus sèche et l’intérieur restera crémeux.
8. Servir froid, avec quelques craquelins crus ou du pain essene, mais surtout, avec une montagne de crudités! On peut aussi l’utiliser pour farcir des branches de céleri ou le couper en cubes pour garnir une salade ou une soupe crue. Ici encore, l’imagination et la créativité sont au service de l’alimentation vivante… et le contraire est aussi vrai, l’alimentation vivante nourrit l’imagination et la créativité!
