Mettre des mots sur vos maux.
Je sais que certains(es) d’entre vous le font.
Je ne saurais trop vous encourager à tenter l’expérience.
Vous n’imaginez certainement pas le bien que cela pourrait
vous faire.
J’ai toujours considéré l’écriture comme une forme de
thérapie.
C’est une façon d’aller à votre rencontre, de donner une réalité
à vos pensées, de les ordonner.
Écrire vous permet de sortir tout ce que vous refoulez,
peut-être parce que vous ne savez pas forcément l’exprimer, parce que vous ne
savez pas comment et à qui le dire, de
crainte de ne pas être compris.
Ou entendu.
Privilégiez plutôt l’écriture manuscrite que le clavier de
l’ordinateur : tracer chaque lettre crée une relation plus intime avec vos
pensées.
Ne dites pas que vous ne savez pas écrire.
Vous savez écrire.
L’exercice ne consiste pas à faire une dissertation.
Il n’est pas question ici de grammaire ni de syntaxe.
Il s’agit simplement de laisser votre esprit se libérer.
D’écrire juste ce que vous pensez, spontanément, à l’instant
T, sans réfléchir si c’est bien ou mal de l’écrire. Laissez sortir, comme ça
vient.
En traçant chaque mot, vous donnez vie à vos pensées, elles
prennent forme, elles s’étalent devant vous, vous les voyez.
Ecrivez vos moments heureux, le sourire qui vous est monté
aux lèvres.
Ce sourire reviendra en vous relisant plus tard.
Écrivez vos peines et vos douleurs. Écrivez vos pulsions.
Laissez-les passer. Expulsez-les. Jetez-les sur le papier au
lieu qu’elles ne cessent de se cogner dans tous les recoins de votre esprit,
comme un lion en cage.
Laissez-vous aller.
Vos pensées posées sur le papier pèseront moins lourd dans
votre esprit.
Je ne dis pas que l’écriture est la panacée qui guérira tous
vos maux.
Je crois aux vertus de l’écriture qui permet de prendre du
recul avec ses tracas, de les matérialiser en quelque sorte, d’y voir plus
clair.
Et puis, c’est une façon là aussi de prendre du temps pour
vous.
D’entrer dans votre bulle.