Oh la belle bleue !
Oh la belle verte !
Waouhh ! Que c’est beau !
Qui a dit ça ?
Et bien non. Détrompez-vous.
Ce n’est pas un petit garçon ou une petite fille.
C’est un monsieur, la quarantaine dirons-nous.
Il a sa petite fille sur les genoux.
Il la tient bien serrée.
Il est assis à côté de moi, sur le chemin qui mène à la
plage, comme des milliers de personnes qui ce soir-là, se sont rassemblées sur
ce petit sentier ou se sont assises sur le sable.
Sans compter cette multitude de petits bateaux et de
voiliers qui se sont approchés pour profiter du spectacle.
Tous, ils ont décompté les dix dernières secondes, avant que
les premières gerbes d’étincelles multicolores illuminent la nuit.
Les rochers ceinturant cette plage ont fait rouler cette
clameur.
Une seule et même voix, excitée par le spectacle à
venir !
Les petits ont lâché leur tototte.
Les ados ont mis en veille leur téléphone portable.
Les adultes ont resserré les rangs pour ne pas se perdre du
toucher durant ces quelques instants.
Les plus âgés réajustaient une dernière fois leur foulard
pour ne pas prendre froid.
Tous étaient prêts.
Tous attendaient la même chose.
Tous regardaient dans la même direction.
Tous souriaient.
A la lueur des feux, j’ai vu les yeux de tous ces gens qui
brillaient de plaisir !
Tous ensemble.
Arrêt sur image.
Le repas.
Cela aussi se partage.
Allez, on file en cuisine !
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